Votre panier est actuellement vide !
Le 19 juin 1940, alors que l’armistice a été demandé par le maréchal Pétain, des tirailleurs sénégalais continuent de barrer la route de Lyon aux soldats SS. À court de munitions après un intense combat, les survivants du régiment se rendent à l’ennemi. Les soldats noirs seront exécutés lors d’un massacre resté peu connu.
La débâcle de l’armée française est consommée. Le 17 juin, le maréchal Pétain a reconnu la défaite de la France en demandant un armistice. En attendant la réponse de Berlin, certaines unités continuent de se battre. Parmi elles, les troupes coloniales font preuve d’une combativité qui étonne les Allemands.
Il y a 80 ans, le 19 juin 1940, à Chasselay-Montluzin, la 3e compagnie du 25e régiment de tirailleurs sénégalais reçoit l’ordre de barrer la route de Lyon. Ils sont en réalité aussi Ivoiriens, Gabonais, Béninois, Guinéens, Soudanais, Peuls, Bambaras ou Malinkes.
(…)
Massacre oublié
Jean Marchiani est l’un des premiers responsables à s’intéresser à ce crime de guerre. En 1942, il décide de réunir des fonds pour acheter un terrain là même où ont été massacrés les soldats. Un tata y est construit, conformément à une coutume africaine pour honorer les guerriers morts au combat. 196 tirailleurs, de plusieurs nationalités ont été enterrés.
Cet épisode est l’un des premiers crimes de guerre perpétrés par la barbarie nazie sur le sol français, mais longtemps resté oublié. « On n’en retrouve aucune trace dans les procès de Nuremberg », confie un magistrat international qui a effectué des recherches.
Dans son dernier ouvrage “Juin 1940, combats et massacres en Lyonnais” (Éd. du Poutan), l’historien Julien Fargettas a mis en lumière huit photographies inédites de cette exécution, les seules connues jusqu’à présent…
Lire la suite sur le site du Courrier de l’Atlas…
Le Courrier de l’Atlas – Rached Cherif – 19 juin 2020