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VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE • ÉCONOMIE
Tout était allé très vite. Fin 2019, Jacques Branciard, éditeur, avait trouvé deux personnes pour donner une nouvelle dimension aux Éditions du Poutan : Sylvia Pittet, ancienne régisseuse du parc immobilier de l’Agglomération, et Marie Garnier, commerciale et auteur de livres pour enfants. Le 1er mars, la première devient gérante des ‘‘Nouvelles éditions du Poutan’’. La seconde, avec 20 % des parts, prend en mains la diffusion des ouvrages. « Ce qui me permet, dans cette configuration, de me consacrer entièrement à l’animation des éditions et aux maquettes » précise Jacques Branciard. Les trois associés s’installent rapidement 57 boulevard Gambetta, dans un local loué à la société Induscopies: « Un lieu de stockage, de réunions, de préparation de commandes et, éventuellement, de réception de clients ».
Des rencontres, des livres, des ateliers et des produits régionaux
Mais le confinement est arrivé… avec son cortège d’annulations en tous genres: « Nous avions six publications prévues, toutes assorties d’évènements », se désole Jacques Branciard, qui annonce 90 % de pertes en avril. Pas de quoi décourager l’équipe qui voit dans ce nouveau local le moyen de rebondir : « Si on reste sur notre modèle économique, on meurt ! Ce local deviendra donc un lieu de rencontres: ateliers de lecture, d’écriture, présentation de livres anciens, expositions… Ainsi que la vente de produits régionaux. Et pas seulement du vin! ».
L’association ‘Des livres et des histoires’ y organisera des expositions. Les associés voudraient aussi proposer tout ce qui se publie dans le Beaujolais. « Nous l’avons appelé ‘‘Le Cuvier’‘, en hommage/clin d’œil aux Éditions du Cuvier, vieille institution caladoise, qui a édité des livres régionaux jusqu’en 1980″. Un vaste parking, un show-room partagé avec Induscopies « Nous sommes liés par le papier ! » lance Sylvia Pittet, et un local en cours d’aménagement.
Tout sera bientôt prêt pour accueillir le public, dans le respect des gestes barrières. Le local est ouvert, même s’il n’est pas totalement aménagé. Mais déjà se prépare : « un événement important pour la mi-juin… ».
Photo et article de Marie Noelle TOINON • Le Progrès – 10 mai 2020