Jean Claverie : L’illustration est une passion – Le Progrès 13/02/2020

Jean Claverie : L’illustration est une passion - Le Progrès 13/02/2020

Le Progrès – 13 février 2020

POLEYMIEUX-AU-MONT-D’OR

Après une quarantaine d’années de carrière, Jean Claverie, illustrateur de livres pour enfants, raconte son parcours. L’occasion de revenir sur les projets pour lesquels il a travaillé, qu’ils soient personnels ou en collaboration avec de grandes maisons d’éditions comme Gallimard.

Une centaine. C’est le nombre de livres illustrés par Jean Claverie tout au long de ses quarante années de carrière en tant qu’illustrateur jeunesse. C’est dans son salon, entouré par des dizaines et des dizaines d’ouvrages soigneusement rangés dans des étagères remplies, que Jean Claverie se livre sur sa vie et ses expériences d’illustrateur. Né à Beaune, en Côte d’Or en 1946, le jeune Jean Claverie passe les sept premières années de sa vie dans son « village fortifié en Bourgogne ». Là où il a toujours « plein d’histoires et d’aventures » en tête. Arrivé à Lyon à 7 ans, il fait ensuite ses études à l’École des Beaux-arts dans la capitale des Gaules, avant de rejoindre l’École des arts décoratifs de Genève, où il découvrira le graphisme. Depuis sa jeunesse, le dessin fait partie de la vie de cet homme passionné par ce qu’il fait : « L’illustration est une passion depuis mon plus jeune âge », se remémore l’homme de 74 ans. En effet, Jean Claverie se souvient de nombreux moments de sa jeunesse passés à dessiner en écoutant la radio : « On n’avait pas d’ordinateur ou de télévision pour s’occuper comme aujourd’hui, pour passer le temps, surtout l’hiver, il fallait lire ou dessiner » Aujourd’hui, il vit à Poleymieux-au-Mont-d’Or, avec sa femme, Michelle Nikly, qui écrit, illustre parfois, et traduit des livres pour enfants.

Le dessin « fait partie de ce que je suis »

En 1973, Jean Claverie retourne aux Beaux-arts de Lyon mais cette fois pour y enseigner. D’abord appelé en tant que remplaçant, l’illustrateur y restera finalement trente-sept ans. Enseignant l’illustration, sa « spécialité », le désormais professeur ajoutera progressivement au fil des années d’autres cours, comme le dessin, « la base ou le solfège comme on dirait en musique ». En parallèle de son métier de professeur, il s’est également lancé dans l’aventure de l’illustration en tant qu’indépendant. Le dessin, et l’illustration en général, « tout ça fait partie de ce que je suis jusqu’à aujourd’hui. Il ne se passe pas un jour sans que je dessine quelque chose! ». Sur la centaine d’ouvrages illustrés par Jean Claverie, l’artiste a signé quelques contributions pour des magazines pour enfants comme J’aime lire ou Pomme d’Api dans les années 1980 et 1990. L’un de ses souvenirs les plus marquants? L’illustration de contes de Perrault comme Le Petit Chaperon rouge ou Peau d’âne , autrefois racontés par sa grand-mère. « C’est un privilège de pouvoir travailler sur des contes aussi mythiques », confie-t-il. D’ailleurs pour ces contes, le travail ne se limitait pas au dessin, mais englobait aussi « l’aspect mise en page, analyse du texte et adaptation de ce dernier ». Publié dans le monde entier grâce à ses illustrations, Jean Claverie balaie l’idée de la retraite d’un revers de la main. « C’est un concept étranger ça! Quelle belle mort de finir le feutre à la main. »

Rencontre avec l’illustrateur samedi

Même si l’illustration pour enfants reste la spécialité de Jean Claverie, l’illustrateur a également travaillé sur d’autres projets. Le dernier en date étant Le Point de vue de l’observateur , un recueil d’histoires, bien loin de l’illustration pour enfants. Ici, les dessins sont des nus. Un ouvrage composé de trois petites histoires écrites par le dessinateur, ce livre sera l’objet d’une séance de dédicace à laquelle Jean Claverie participera ce samedi 15 février. L’occasion de profiter d’une journée de rencontre avec l’illustrateur à la librairie “Les Mots Bleus” de Fontaines-sur-Saône.

Jean Claverie : « L’illustration est une passion » – Le Progrès 13/02/2020

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Article d’Alixan LAVOREL • Le Progrès – 13 février 2020

Le Point de vue de l’Observateur